Creastor

Atelier Risographie à la Manufacture du Tabac

Dans le cadre de ma formation, j’ai eu la chance de participer à un atelier de risographie à la Manufacture du Tabac, accompagné de mes enseignantes, Mme Wintz et Mme Icard, ainsi que d’un intervenant passionné (dont le nom m’échappe, malheureusement).
C’était une journée à la fois enrichissante, expérimentale et pleine de surprises — un moment où la création s’est mêlée à la découverte d’une technique d’impression aussi exigeante que fascinante.

Premier projet : la carte postale risographique

Pour ce premier projet, l’objectif était de réaliser une carte postale réaliste à l’aide de la risographie.
Ce procédé, à mi-chemin entre la sérigraphie et la photocopie, permet d’obtenir des rendus très vivants, souvent imparfaits, mais toujours uniques.

Première carte postale apocalyptique

J’ai commencé par concevoir mes visuels avec l’aide de l’IA (notamment ChatGPT), afin de trouver des compositions originales et inspirantes.
Ensuite, l’intervenant nous a expliqué les bases de la technique risographique : comment les couches de couleurs se superposent, comment anticiper les décalages et comment le choix des encres influence le résultat final.

Après plusieurs essais, j’ai sélectionné une palette de deux couleurs — un vert foncé et un orange chaud — qui permettaient de conserver le réalisme tout en révélant une ambiance sensorielle, presque gustative.

Sur Photoshop, j’ai ensuite préparé mes fichiers, ajusté le cadrage sur une feuille A3, et lancé l’impression :

  • Première couche : le vert foncé, pour la structure et la profondeur.
  • Deuxième couche : l’orange, pour la chaleur et le contraste.

Voir ces deux couleurs se superposer, légèrement décalées, créer des nuances inattendues et donner vie à l’image, c’était vraiment impressionnant.

Second projet : une composition collective

Le deuxième projet s’est déroulé en groupe, avec Lilou La Selva, Laula-Swanne Mathis, Émilie Needham et Mathis Bouard.

Cette fois, nous devions concevoir une feuille A3 pliée en six.
Au verso, huit petites affiches expérimentales, et au recto, une grande composition commune.

Pour nourrir notre créativité, l’intervenant nous a mis à disposition tout un tas de brouillons, typographies, lettres, illustrations et fragments d’images.
Chacune de ces pièces était comme un petit trésor graphique que nous pouvions assembler, découper et recomposer pour créer un univers visuel unique.

Le travail en équipe a été hyper stimulant : on échangeait nos idées, nos intuitions, nos essais, et à chaque impression test, on découvrait quelque chose de nouveau.
Une fois la composition finalisée, nous avons lancé l’impression, en acceptant pleinement le côté aléatoire et expérimental de la risographie.

Une expérience marquante

Cet atelier m’a vraiment permis de sortir de ma zone de confort.
Travailler la risographie, c’est accepter de lâcher prise, de laisser une part de hasard s’inviter dans le processus créatif.
C’est une technique qui récompense la patience et la curiosité, et qui invite à voir la beauté dans l’imperfection.

J’en garde un souvenir très fort : celui d’une journée où j’ai appris à faire confiance au processus, à jouer avec les contraintes techniques pour en faire des forces, et à savourer le plaisir de voir une image prendre forme, lentement, mécaniquement, mais avec une âme.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *